Bangkok l’indicible

Et voilà, j’ai quitté Bangkok, quoi qu’il est probable que j’y repasse dans quelques jours. Que dire sur cette ville ? C’est grand, très grand, trop grand. Clairement le piéton n’est pas un être privilégié. Le réseau de métro n’est pas aussi dense que celui de Paris. Par contre il est en bien meilleur état, climatisé et propre ! Les Thaïs sont des gens respectueux et organisés. Quand un train arrive en station, on attend que les gens sortent avant d’essayer de rentrer. Et ce n’est pas si difficile que ça en a l’air cher amis parisiens. Et si la station est un terminus, on attend même une ou deux minutes que les agents fassent un coup de propre avant de monter.Ce que vous pouvez observer sur l’image ci-dessus c’est une succession de files devant chaque porte. Pas facile pour un œil non exercé mais je vous le garanti.

Bon, en dehors du métro, je ne peux pas dire que cette ville, ou en tout cas ce que j’en ai vu ne m’ait vraiment séduit. Prenez un CBD, un bidonville et mixez les deux. Étalez sur quelques centaines de kilomètres carrés, et vous aurez une idée de l’esprit. En tout cas c’est ce que j’ai ressenti. Prenez le réseau électrique par exemple:

Aucune confiance, d’autant plus quand les fils arrivent assez bas pour que je me les prenne dans la figure si je ne fais pas attention. Vous allez me dire: « Oui, mais warrows, tu t’étais déjà plains de la tronche du réseau électrique de Montréal ! ». C’est vrai. Mais tout bien réfléchi j’avais tort, illustration de ce que je trouvais inquiétant à l’époque :

La marche à pied est vraiment épuisante, aucune des capitales que je n’ai visité jusque ici ne m’avait fait un tel effet. Les rues sont immenses , il n’y a pas de banc publics pour se reposer et on crève de chaud sous un taux d’humidité écrasant. En bonus la circulation est complétement dingue et la pollution se rajoute à tout cela.

Ça a l’air pollué ? Probablement parce que ça l’est. Pas surprenant quand on voit que le moyen de transport numéro un c’est le scooter. Je vous jure qu’a se promener dans cette ville on se demande si on va se faire renverser à chaque coin de rue. Mais heureusement les gens font vraiment attention, on ne peut pas du tout dire que les Thaïs soient des brutes au volant. Enfin je n’ai pas encore trouvé mon courage pour monter derrière l’un deux sur un taxi scooter.

La nourriture, comme prévu, c’est un choc, mais pas pour les raisons prévus. Alors je ne sais pas si je n’ai pas encore gouté les bon plats ou si les gens sont une bande de chochottes, mais ça ne pique pas tant que ça. Le plus hardcore que j’ai eu c’est une soupe, sympathiquement chargé en gingembre et coriandre. Alors oui ça débouche le nez, mais ça reste tout à fait mangeable et la plupart des plats que j’ai consommé sont nettement plus doux.

Par contre bon, le petit déjeuner à l’européenne c’est mort. Ils vendent bien des petites boites de Kellog’s chez 7Eleven mais j’ai l’impression qu’on va me regarder comme un tordu si je prends des Chocapics avec du lait tout les matins. Bon c’est vrai qu’avec ma taille et ma couleur de peau je ne passe pas inaperçu de toutes manières mais à Rome, faisons comme les romains. Et je dois admettre que les 1000 manières qu’ils ont d’assaisonner le café frappé et le thé glacé n’ont pas fini de m’intéresser.

Pour les visites vraiment touristiques je dois encore trouver mon courage. C’est dur de quitter sa chambre d’hôtel climatisée avant la nuit, quand on sait qu’on va devoir subir le cagnard. Mais la soirée et la nuit ont certaines choses à offrir, comme ce bar en haut d’une tour qu’un français bien sympathique rencontré à l’hôtel m’a permit de découvrir. D’où ces quelques photos prises d’assez haut :

Le plus dingue de l’histoire ça reste ces petits stands de street food qu’on trouve partout. Parfois un ou deux, parfois dix d’affilés, et puis à un moment on s’engage dans une ruelle et c’est tout un marché qu’on trouve. Et pour mon nez non exercé les odeurs sont surprenantes. De manière général mon nez apprécie peu Bangkok. Entre la pollution, le mélange des odeurs d’égouts et de nourriture et surtout le durian ce n’est pas facile de choisir ou manger en confiance.

Pour conclure, comme je le disais en débutant l’article, il est possible que je repasse à Bangkok, auquel cas je devrais vraiment visiter au moins le Palais royal et un temple. Je critique pas mal mais je dois dire que cette ville a tout de même été intéressante. Une part importante du voyage est la réflexion sur soi même et le monde dans lequel on vit, et clairement Bangkok m’a apporté de ce côté là. Et puis c’est un plaisir renouvelé de découvrir des choses qu’on ne connais pas, même si ce ne sont pas des plaisirs en soi. En tout cas une chose est a peu près certaine : je ne voudrais pas y vivre.

4 réflexions au sujet de « Bangkok l’indicible »

  1. Voilà une série passionnante. Je pense que je vais la suivre jusqu’au bout, celle là 😊. Bon, mais du coup, j ai raté quelque chose ou tu nous a pas dit vers où tu vas pour fuire la foule ?

  2. « Entre la pollution, le mélange des odeurs d’égouts et de nourriture […] ce n’est pas facile de choisir ou manger en confiance. »

    Je suis pas surpris de ton ressenti !

    Tu oscilles continuellement entre des endroits propres et d’autres …. bof. L’économie explosant dans ces régions, les villes ont connues des expansions violentes sans réel questionnement sur l’urbanisme. Du coup…. c’est la jungle (Welcome to …)

    1. Oui c’est une des réflexions que je me suis fait : il y a un vrai problème d’urbanisme et de planification. J’imagine que Paris avant Haussman devait avoir des problèmes semblables, toutes proportions gardées, les technologies et modes de vie ayant bien changé évidement.

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