Donc après une nuit plutôt courte sur Gili Trawangan, je fais mes bagages et pars attraper un bateau en direction de Gili Air. La procédure normale (et la moins couteuse) serait de prendre le ferry public de Trawangan vers Bangssal puis de Bangssal vers Air. Mais un simple coup d’œil sur une carte montre que ça défie la logique et les temps d’attentes finissent de me convaincre de prendre un speed boat.
J’arrive donc tranquillement à mon nouvel hôtel en fin de matinée, check-in pépère et on se pose. L’hôtel 7SEAS Backpacker est couplé à un club de plongée et des bungalows. Les chambres sont simples mais parmi les moins couteuses de l’île et l’hôtel est proche du port. Donc je me connecte au wifi et contacte Pauline qui se trouve être sur la même île. On se motive pour une bouffe ensemble et on teste un des nombreux restos qui bordent la plage. Burger au thon pour moi ! Après ça petite ballade sur l’île pour moi. Ça va clairement devenir une de mes activités favorites dans les jours à venir.
Gili air : paradis des plongeurs
Mais il y a une autre activité à laquelle je ne m’était pas du tout préparé. L’île contient quelques clubs de plongée avec bouteille. Le coût est ce qu’il est, mais je me laisse tenter par une formation diplômante qui me permet d’enchainer quatre plongées. Et surtout de payer moins cher si je veux plonger à nouveau par la suite. En effet, les clubs proposent des plongées baptêmes ou une formation expresse est donnée pour utiliser le matériel mais ou le guide va vous gérer pendant toute la plongée. Alors qu’avec la formation Open Water on est censé être capable de se débrouiller avec son matériel et ses déplacements après trois jours de mix cours théoriques, entrainement en piscine et plongée dans l’océan.
Je me laisse tenter donc et attaque en enchainant les vidéos et bouquins de la formation théorique d’une seule traite. Lorsque je reviens le lendemain je rencontre mon instructeur, Romain. Celui ci est donc responsable de moi pour trois jours. Il me répète les bases théoriques, me fait essayer le matériel dans la piscine et c’est parti pour la première plongée. Moi qui adore les poissons je suis aux anges. La plongée avec bouteille permet de rester de 30 à 60 minutes sous l’eau avec des paramètres normaux. Je suis ravi de croiser une Mantis Shrimp dès les premières minutes et 4 tortues au cours de la plongée sur un site justement nommé « Turtle Heaven ».
Romain me propose de me joindre à l’équipe et on fait la soirée dans un bar/resto sur la plage. Là je commence à me dire que la vie sur cette île à vraiment de quoi me plaire. D’autant que depuis le début j’apprécie l’odeur et le bruit de la plage, toujours à proximité.
Le lendemain on continue dur avec la fin des tests de la théorie, trois sessions piscines et une nouvelle plongée à « Turtle Heaven ». Je galère pas mal avec la pression de l’eau sur mes oreilles au début de la plongée mais grâce à mon instructeur on finit par réusir à descendre. Cette fois j’observe un magnifique pterois. Ainsi que des sympathiques Pomacanthidae et tout un tas d’autres poissons.
Le troisième jour de la formation se conclue avec une dernière séance de piscine et deux plongées sur de nouveaux sites: « Han’s Reef » et « Meno Slope ». Là je commence à vraiment me sentir à l’aise dans l’eau et profite vraiment des deux sauts. Je vois des choses vraiment variées et commence à tomber amoureux de la plongée. Le soir on boit une petite bière pour fêter mon open water. Et quand j’arrive dans mon lit, la tête me tourne. Pourtant la bière n’y est pour rien. Le doux roulis du bateau qui nous emmène sur les sites de plongés et le poids de mon corps dans l’eau me manquent déjà.
Les rencontres impromptues de Gili Air
Après ces aventures je me dis que prendre quelques jours de repos sur cette île paradisiaque sera bien agréable. Le lendemain de mon Open Water je pars pour avec un objectif pas encore accompli: un tour complet de l’île. C’est normalement l’affaire d’une bonne heure et demi de marche. Mais arrivé à un bon tiers je me fait héler par un local. Il faut viser que ça arrive tout le temps. La côte est bordée de restaurant et d’agences de voyages qui essayent d’obtenir votre attention. Mais là le gars est assis au milieu de ses petits produits et avec sa pancarte pour un tour de snorkeling en bateau. Il n’a pas l’air hyper agressif dans sa technique de vente et je me laisse tenter par quelques minutes de discussion. De toutes manières j’ai toute la journée devant moi.
Je ne vais pas vous détailler la journée mais en gros le gars parle un bon anglais et est vraiment intéressant. Alex il se fait appeller. Du coup j’ai accroché et passé la journée avec lui. On a bouffé le midi dans un warung, sorte de petit restaurant aux prix défiants toute concurrence. Ce n’était pas la première fois que je m’arrêtai dans un de ces commerces offrant du riz entouré d’œuf, fritures, légumes et piments. Mais c’est la première fois que je m’y rendait avec un local.
L’après-midi s’est déroulée à discuter au bord de la plage en essayant de vendre son tabac, son huile de coco et le snorkeling de son patron. Le soir il m’a gracieusement invité à manger chez lui, m’a offert des claquettes neuves car les miennes étaient démolies et un sarong comme gage d’amitié. Tout cela alors qu’il vit dans une location de 6 ou 9m²… J’ai refusé le sarong car mon sac à dos est déjà plein à craquer et n’ai pas manqué de le remercier pour toutes ses largesses… Et puis je les ai invité lui et sa femme à boire un verre.
Je me réserve le jour suivant, un mardi pour bosser un peu sur le PC et regarder le nouvel épisode de Game of Thrones qui est disponible depuis la veille sur OCS.
Le mercredi je me suis inscrit auprès de mon club de plongée pour une plongée ramassage d’ordures sous-marines qui a l’agréable avantage d’être gratuite. En plus d’effectuer une bonne action on observe quelques animaux marins sympathiques et la plongée est bien plus proche du rivage que d’habitude pour trouver plus facilement les déchets. Mais avant cela je boucle mon tour complet de l’île qu’Alex avait interrompu l’avant-veille. De fait je passe encore une ou deux heures avec lui mais cette fois tient mon objectif.
L’amour pour la plongée n’a pas de limites
Il y a un type de plongée qui m’intrigue depuis avant que j’ai commencé le scuba. Si vous avez vu le film « Le grand bleu« , vous avez peut-être une petite idée de quoi je veux parler. Oui : le Freediving. Ça consiste simplement à descendre en apnée. Il y a plusieurs techniques. La plus basique est de se munir d’une bouée, en faire descendre une corde à laquelle on attache un poids. Et on tire sur la corde pour plonger tête la première. Quand on veut de l’air on se retourne et on tire pour remonter.
Bref, après avoir discuté avec différentes personnes et m’être renseigné dans l’école offrant un cours à côté de mon hôtel et mon club de plongée, je me lance. Deux jours de cours : théorie, plongée, théorie, plongée. Et j’adore ça ! Les sensations sont indescriptibles. C’est à la fois hyper relaxant comme du yoga ou de la méditation et hyper exigeant physiquement et mentalement car on plonge vraiment contre soi même. On découvre ses propres capacités pulmonaires. Lors de ces deux jours je plonge en une seule respiration à 21,7 mètres de profondeur et remonte toujours sur la même respiration. Je bloque aussi ma respiration hors de l’eau pendant un entrainement de plus de deux minutes. Quelques jours plus tard en m’entrainant je dépasserais les 3 minutes.
J’ai découvert là une discipline intense qui me plait beaucoup. Je ne sais pas si j’y toucherais à nouveau, mais je le souhaite vraiment. Après avoir mangé avec mon instructeur Carlos et deux autres freedivers dans un warung, je marche rejoindre mon ami Alex qui est tout de même situé à l’autre bout de l’île. On passe l’après-midi et la soirée ensemble. Je lui donne l’un de mes deux Longyi acquis lors de ma session de méditation. Immédiatement il réalise que j’ai donc de la place et réitère son cadeau de Sarong. Cette fois je n’ai donc d’autre choix que d’accepter. Un échange de cadeau, voilà qui scelle une amitié naissante malgré les importantes différences culturelles et la distance qui va nous séparer.
Le lendemain, lorsque je me présente à la réception de mon hôtel pour renouveler ma chambre on m’informe qu’elle est déjà réservée. Il ne me reste plus donc qu’a faire mes valises et quitter Gili Air après plus d’une dizaines de jours extrêmement agréables.
Voilà qui est alléchant !!! Mais bon, vu ton programme, je crois que je vais patienter jusqu’au 7 septembre 🤗. Gros bisous 😙.