Quelques heures après le départ de Chiang Mai, notre bus arrive au terminal de Chiang Rai, une ville située encore plus au nord. En fait il s’agit de la capitale de la province la plus au nord du pays. Le soleil est déjà couché, c’est l’occasion de traverser le marché nocturne. Notre hôtel est situé non loin, dans une petite rue calme. Nous avons réservé deux lits dans un dortoir de quatre lits disponibles. Je m’attendais donc à ce que nous soyons seuls mais en fait une française, Laurie est déjà sur place. Elle est là depuis quelques jours et nous guide donc jusque à notre repas.
Le bouddha monumental et le vélo
Le jour suivant nous louons des bicyclettes pour explorer les environs et Laurie nous guide jusque au Wat Huay Plakang.
Ce complexe (en construction) est composé d’un temple sous forme de pagode d’inspiration apparemment chinoise.
Il comporte aussi un temple tout à fait classique dans lequel nous ne sommes pas rentrés.
Mais le plus impressionnant c’est bien son imposant bouddha féminin visible depuis des kilomètres à la ronde.
Tout cela étant situé sur une colline la vue est agréable, surtout du haut de la pagode ou du bouddha.
Sur la route du retour, nous nous arrêtons pour visiter le temple bleu. Un coup de cœur absolu pour moi.
C’est aussi l’occasion de déguster des noix de coco toutes fraiches. Il y a à boire et à manger dedans, un vrai plaisir.
Les scooters
Si vous écoutez ceux qui l’ont vécu, un des moyens, voire le moyen le plus agréable de visiter la Thaïlande et les pays d’Asie du sud-est est de louer un scooter. Vitesse, flexibilité, compromis financier. Selon les lieux comptez un peu plus de 6€ par jour pour la location, plus le carburant à votre charge. Mais à l’heure ou j’écris ces lignes le super est 8 fois moins cher qu’en France. Alors si vous décider de partir, ne faites pas la même erreur que moi et passez à la préfecture demander votre permis international. Dans les faits, personne ici ne vous demandera un permis pour vous louer un scooter. Mais qui peut prédire ce qu’il se passera en cas de contrôle de police ? Ah, une dernière chose : 15000 morts par an sur les routes Thaï alors prudence. Sachant cela et étant donné que Peter et Laurie ont leurs permis nous avons loué deux scooters et j’ai fait le passager. Oui, deux adultes sur un scooter. Rien de choquant ici, les Thaï ne voyant pas de problème à empiler une famille de cinq personnes sur ces véhicules.
Direction le nord de Chiang Rai et le triangle d’or
Si vous ne savez pas ce qu’est le triangle d’or, petite explication rapide: Il s’agit de la région entourant le point ou les frontières de la Thaïlande, le Laos et la Birmanie (ou Myanmar) se touchent. Ce point exact est situé dans l’eau, à la confluence du Mékong et un de ses affluents.
Cette région est tristement célèbre pour sa production d’opium. En effet il s’agit de la deuxième zone au monde ou l’on produit le plus cette matière première de l’héroïne. Heureusement, côté Thaï pas de problème, le gros de la production se fait dans les proches montagnes du Myanmar, interdites aux étrangers. Et ici la possession, ou pire, la contrebande de drogue est passible de la peine de mort. Nous sommes donc là uniquement pour apprécier le symbole de la tri-frontière et les paysages.
Sur la route du retour nous avons d’ailleurs l’occasion d’observer un magnifique coucher de soleil.
Le temple blanc
Pour notre dernière matinée à Chiang Rai Peter et moi sommes décidés à voir le temple blanc.
Sa renommé internationale (surtout auprès des chinois) le rend incontournable. Mais pour être tout à fait honnête c’est une attraction à touristes plus qu’un temple. Une belle attraction il faut l’admettre.
La prise de photos à l’interieur est absolument interdite, mais je peux vous révéler en avant première la présence d’une peinture murale comprenant Terminator, des personnages StarWars, Michael Jackson et toute la pop culture. Sur un fond ne dénotant pas avec le style religieux local !
Tout cela faisant face à une statue de cire d’un moine en pleine méditation au pied de quelques bouddhas dorés.
Après cette visite nous reprenons la route, vers le sud cette fois ci. Le temps passe et le moment est venu de se rapprocher en douceur de la frontière birmane que je compte franchir avant la fin de mon visa Thaï.