Okay, après Pattaya direction le nord. Pour ça un passage par Bangkok s’impose. Eh oui, une capitale c’est souvent le centre nerveux des moyens de transports d’un pays. Bus, avion, train ou taxi : impossible d’éviter Bangkok. Alors tant qu’a y repasser autant essayer de voir ce que j’ai pu rater la première fois.
Cette fois ci je suis un peu organisé, j’ai déjà réservé ma chambre d’hôtel et je dois passer la soirée avec une Bangkokienne. Je prends donc le bus, galère un peu à trouver mon hôtel au fin fond d’une petite ruelle mais quand j’y arrive je découvre une petite cour très sympathique et une population de touristes qui on l’air assez ouverts, un bon point.
Cependant aussi vite arrivé, aussi vite reparti. Je suis attendu… J’attrape donc un bus et une petite heure plus tard je suis accompagné par une locale pour un restaurant dans le centre puis une bonne séance de cinéma. Eh oui, j’ai vu le dernier « Pirates des caraïbes » en anglais sous-titré Thai ! Bon ce qui est super sympa quand on est avec des locaux qui parlent un bon anglais c’est qu’on peut poser des questions sur la culture, typiquement la politesse, ce qui se fait ou pas, dans quel contexte, pourquoi… Parce que c’est bien de se renseigner au préalable mais parfois expérience nous apprends autre chose. Par exemple le salut traditionnel thaï : le wai n’est pas toujours bon à faire à tout bout de champ. Que diriez vous si un touriste se pointait en France et se mettait à vous faire des baises-mains ? La politesse et l’étiquette sont vraiment des aspects complexes d’une culture, et seule la pratique permet de bien l’assimiler.
A la fin de la soirée, le déluge est sur nous. Je prends un Uber pour rentrer avec un prix quasi fixe sans m’inquiéter des taxis indélicats ou de marcher sous la pluie. Quand j’arrive à l’hôtel j’ai quelques dizaines de mètres de ruelles à courir et plof, devant l’entrée de la cour une immense flaque qui mouille mes chaussures totalement perméables et donc mes chaussettes aussi. Je retire le tout, rentre avec mes chaussettes dans les main et je suis accueilli par un joyeux groupe. Après avoir étendu mes chaussettes je décide de passer une heure ou deux avec eux. Ce qui m’a permis de discuter avec des philippins, un anglais, une américaine, deux thaïs, deux coréennes et plus encore. C’est une partie que j’adore dans les voyages qui justifie totalement de partir seul : les rencontres.
Le lendemain je me réveille un peu tard, réserve deux nuits dans ma prochaine destination, regarde comment m’y rendre, fais mon sac, quitte l’hôtel et c’est parti. Mais il est plutôt tôt alors je prends mon temps, flâne dans les rues. J’arrive sur la place de la démocratie, en photo tout en haut de cet article. Évidement ça ne rate pas, on m’interpelle. Le thaï parle un bon anglais, curieux, je l’écoute. Il me propose un tour de tuk-tuk pour 40 baths – soit un euro – pour découvrir le quartier. On n’emmènera sur les principaux sites et on m’y attendra stationné. L’offre sent trop bon, mais j’ai un peu de temps à perdre avant de quitter la ville. Dubitatif mais curieux je finis par accepter en me disant qu’il est toujours temps d’arrêter si les choses se compliquent.
Le tour en Tuk-Tuk
J’avais déjà eu l’occasion de tester un nombre certains de transports thailandais mais pas encore le Tuk-Tuk. Eh bien figurez vous que c’est tape-cul. La moindre bosse dans la devient une bosse sur la tête si comme moi vous êtes grands et que le plafond du tuk-tuk est bas.
Whatever, on arrive au premier temple et son bouddha géant, enfin une visite un peu culturelle à Bangkok. Je visite mais assez rapidement, curieux de voir si le conducteur de tuk-tuk m’attends vraiment.
Et la réponse est oui, le bougre est là, prêt à rejoindre la destination suivante toujours dans le cadres des 40 baths prévus initialement.
Cette destination c’est un autre temple, faisant part d’une sorte de monastère. La majeure partie ne peut pas être visitée, il héberge des moines et nonnes et surtout un bouddha sacré apportant la chance. Par chance, le bâtiment ou se trouve ce bouddha est ouvert au public.
Pendant que mon conducteur m’attends je visite le temple, un thaï parlant un bon anglais me guide, il m’indique être professeur d’anglais à l’université et me demande combien je paye pour mon tour de tuk-tuk. Quand je lui indique le prix il me répond que c’est bien. En effet, le conducteur récupère des bons pour le carburant par l’office du tourisme. Ce professeur m’indique qu’il y a d’ailleurs des réductions à l’office du tourisme et chez certains tailleurs ce jour là en particulier.
L’étape suivante c’est donc pour le conducteur de me proposer d’aller voir un tailleur. Pas désagréable pour un sou j’accepte. Je suis bien accueilli dans la boutique et on essaye immédiatement de me vendre des produits. Quand il devient clair que je n’achèterai pas en revanche, le ton change et je m’empresse de quitter les lieux.
Le conducteur veut ensuite passer à l’office du tourisme, bonne pâte j’accepte pour qu’il récupère ses bons. Il veut que je descende alors je rentre faire un tour, mais on essaye de m’y vendre un package pour la suite de mon périple vers le nord de la Thaïlande que je refuse évidement. Je demande à mon conducteur qu’on reprenne les visites de temples et confirme à nouveau le tarif original, toujours pas payé.
C’est alors parti pour le troisième temple, plus impressionnant et sympatique à visiter que les premiers, mais payant (pas cher, mais payant tout de même).
Après cette visite, voyant l’heure je demande au conducteur de me déposer à un arrêt de métro. Pas de problème, mais il veut juste passer quelque part récupérer du carburant avant. Toujours pas désagréable, j’accepte. Surtout que les 40 baths tiennent toujours et j’en suis pour largement plus que mon argent vu les distances couvertes. On arrive à nouveau chez un tailleur. J’indique ne pas souhaiter descendre. C’est alors que le conducteur commence à insister. Je refuse catégoriquement, il fait quelques mètres, me propose un nouveau tarif pour me déposer au métro. Je refuse, paye les 40 bath et marche.
Mon analyse
Sur le moment je n’y étais pas, mais après coup je pense avoir compris le fonctionnement de cette histoire. Le rabatteur, le conducteur et le « professeur » sont tous de mèche. Ils vous allèchent avec un circuit touristique peu couteux. Quand vous êtes dedans, on vous fait comprendre que ce n’est pas vraiment rentable, on vous « contraint » à visiter des magasins. Oui car l’office de tourisme est certainement une agence de voyage vu la prestation fournie. Les trois rigolos doivent récuperer une part du bénéfice en cas de vente, mais rien sinon. Voilà pourquoi quand il est devenu clair que je n’achèterai rien nulle part on m’a abandonné.
Suite de la journée
J’ai donc rejoins à pied la place de la victoire. Cette place est immense et comporte de nombreux arrêts de bus allant dans toutes les directions. On a tôt fait d’y perdre des dizaines de minutes.
De là j’ai pu attraper un bus jusque à la station de bus nord de Bangkok d’où j’ai pris un minibus pour ma prochaine destination.