Après un petit mois de vacances plages, soleil et plongée en Indonésie c’est reparti pour un nouveau pays. Direction le Vietnam ! Et au pas de courses s’il-vous-plait. J’ai quinze jours pour découvrir ce pays qui berce mon imaginaire depuis des années. Mais avant tout il faut prendre l’avion.
Comme pour la majorité de mes vols, j’ai réservé sur kiwi.com. Ce site fait à la fois comparateur de vol (avec des fonctionnalités avancées bien agréables) et agence de voyage puisque il réserve et check-in les vols pour vous auprès des compagnies aériennes. L’avantage c’est qu’il peuvent proposer des configurations de vols pas cher qui sont pénibles à trouver par soi même. Le défaut c’est que parfois ils dont des trucs incohérents.
Prenons mon exemple. Je vole de Lombok, aéroport international en Indonésie. Je vais à Saigon (l’ancien nom de Ho-Chi-Minh-Ville, toujours le plus utilisé); aéroport international au sud du Vietnam. Evidement, il n’y a pas de vol directs. Donc on fait une escale à Kuala Lumpur en Indonésie. Mes deux vols sont Air Asia. Il y a quasi certainement une correspondance. Mais Kiwi.com ne me réserve pas une correspondance, il me réserve deux vols. Bilan : Une fois à Kuala Lumpur je descend de mon avion, passe l’immigration et les douanes pour entrer en Malaisie. Puis je passe immigration, douanes et contrôle de sécurité pour quitter le pays. 2 heures à bien s’amuser au lieu de prendre le raccourci correspondance puis se poser tranquille sur un siège à siroter un thé. Et encore, ça va parce que l’exemption de visa malaisien est gratuite et sans histoire pour les français. Bref, prochaine fois que je réserve un vol, si kiwi me propose une correspondance avec une seule et même compagnie, je passerai par la compagnie pour vérifier si il est possible d’avoir une correspondance.
Saigon
Quand j’arrive au Vietnam je passe à nouveau l’immigration. Ici on est plus stricts. L’exemption de visa ne dure que 15 jours. Et il faut négocier un peu avec l’agent, montrer le billet de retour et répéter ses dates. Mais encore une fois je ne paye pas. Et je n’ai pas eu à faire de manip’ à l’avance.
Je n’ai encore rien vu du pays mais je suis déjà heureux. Ma passion pour le communisme va s’épanouir d’une certain façon. Et de nombreuses musiques d’un de mes groupes favoris (Indochine) vont prendre une dimension nouvelle.
Premiers constat : le climat. On se retrouve avec quelque chose plus proche de la Thaïlande que de l’Indonésie. Quelques degrés de gagnés et surtout le taux d’humidité qui grimpe. Saigon est une grande ville alors je retrouve aussi la pollution et une circulation de dingue, avec un max de scooters. Mais je commence à y être habitué et je traverse les rues avec presque autant d’aisance que les locaux désormais.
Ce qui est intéressant c’est l’alternance entre les grandes rues et les petites ruelles comme celle ou se trouve mon hôtel. Au niveau de la propreté, il y a beaucoup moins de sacs plastiques et autres ordures qui trainent qu’en Indonésie ou Birmanie, mais on est pas encore au niveau de Stockholm évidement. Par contre les scooters ne se gênent pas pour ignorer les feux rouges ou rouler allègrement sur les trottoirs. Il faut être vigilant à chaque instant.
Les visites
Comme je n’ai pas beaucoup de temps à passer dans le pays, je ne m’accorde que deux nuits à Saigon et fais rapidement des choix pour mes visites. Je choisi bien sur le musée des vestiges de guerre. Si vous n’avez jamais entendu parler de la guerre du Vietnam honte à vos profs d’histoire, rattrapez vous vite avec Wikipédia. Pour faire simple ça a commencé avec la perte du territoire par l’empire colonial français suite à la deuxième guerre mondiale et ça a continué parce que les américains avaient des intérêts économiques importants. Comme souvent…
Dans les faits, c’est passé par une déclaration d’indépendance avec une orientation politique clairement communiste. Mais ce n’est pas pour autant que les relations du pays avec la Chine ou l’URSS étaient faciles.
En tout cas la guerre a été clairement horrible et le musée le fait ressentir comme il faut avec des photographies, des explications et des vestiges tels que des pièces d’artillerie, des véhicules américains et une prison reconstituée. Les USA on tout de même utilisé le napalm et l’agent orange sur des populations civiles. Ce dernier provoquant aujourd’hui encore d’insoutenables malformations chez les nouveaux nés. Cette guerre, finalement gagnée par le Vietnam, en partie grâce à l’opinion publique internationale est aujourd’hui encore présente dans l’esprit des vietnamiens et fait d’eux un peuple meurtri mais très fier.
En tout cas cette visite m’a vraiment marqué, même si je m’y attendais. Si vous voulez prendre conscience des ravages de la guerre mais ne pouvez pas vous rendre au Vietnam, je vous conseille le mémorial de Caen dans le même esprit, mais en France et plus long à visiter.
Après ces émotions je me suis remis avec une ballade dans un parc puis un café vietnamien et un restaurant.
Départ
Pour me diriger vers l’étape suivante de mon voyage je me suis laissé avoir. J’ai bien choisi un bus en journée. Mais il s’agissait d’un « sleeper ». Donc un bus de nuit mais dans la journée. Suspicieux j’ai tenté l’expérience. Tout le monde hérite d’une sorte de couchette au lieu d’un siège. Plutôt sympathique excepté que vos pieds rentrent dans une boite placée sous le siège de votre voisin de devant. Et évidement on ne prévoit pas ce genre de choses pour des gens dépassant le mètre 80 quand on fabrique des bus pour l’Asie.
Enfin ce n’était pas si terrible que ça, le trajet ne durait que quelques heures et comme toujours je suis arrivé en bonne santé à ma destination suivante.