Après mon séjour quelque peu prolongé sur Gili Air je me suis mis en quête d’une nouvelle destination. C’est étrange parce que après plusieurs semaines à voyager et toujours changer d’endroit après 2 ou 3 nuits c’était le premier lieu ou je me suis vraiment arrêté. Il fallait donc que je me remette dans le mouvement.
J’ai fait mon sac comme à mon habitude, repacké tout mes biens dans un petit sac à dos. Il faudra d’ailleurs que je vous parle de ce sac à dos un de ces jours.
Mentigi
Et hop, on reprend la route. Le bateau pour aller de Gili Air à Bangsal. Puis un taxi pour me rendre à l’hôtel le plus proche : La Bohème Mentigi. L’hôtel à de bonnes review qui parlent de wifi et de pancakes gratuits. Ça ressemble à la situation idéale pour avancer sur le blog et définir la suite du voyage.
Il se trouve que l’hôtel est pas mal foutu avec quelques espaces communs agréables et ça me permet de renouer avec l’esprit backpacker et les rencontres avec les autres voyageurs. Choses que j’avais un peu laissé de côté sur Gili car mon hôtel ne le favorisait pas vraiment.
Le premier jour je vais avec quelques gars essayer de faire du snorkeling sur la plage toute proche. Avec le secret espoir de profiter de mes récentes capacités acquises grâce au freediving. Malheureusement On ne choisi pas les meilleur moment. A marée basse il faut pas mal marcher pour arriver à l’eau. Le ressac est assez fort et nous envoie bouler sur les roches et coraux. Donc j’abandonne assez vite. Ce qui n’empêche que le paysage est comme toujours agréable.
Après une nuit sur place je me laisse tenter par un voyage qui me faisait de l’oeil sur Gili. Depuis que j’ai 12 ans environ je rêve de rencontrer les fameux dragons de Komodo. Ces animaux sont les plus grands lézards existant à l’heure actuelle et sont capable de dévorer un être humain. Leur nourriture habituelle est constituée d’une sous-espèce de cerfs qui comme les dragons est endémique à l’archipel de Komodo.
Le choix de la croisière vers Komodo
Bref, il y a deux ou trois compagnies qui offrent un voyage vers l’est et Komodo. Et deux d’entre elles sont particulièrement visibles. Celle qui me tentait le plus est Pirate Bay Cruise. Lancée par des français, elle propose différents trajets. Celui que je voulais était un aller-retour des Gilis vers Komodo en 7 jours. Cela sur un magnifique voilier, 8 passagers seulement, 11 plongées en scuba comprises au long du voyage, et d’après les reviews une bouffe et un service exceptionnels. Petits problèmes : le prix (plus de 1000€) et les dates qui ne coïncidaient pas pour moi.
J’ai donc opté pour la deuxième compagnie, bien plus visible et traitant plus de clients : Komodo Adventures. Je pense que c’est exploité par des indonésiens. En tous cas le prix est bien plus abordable : 1,6 millions de roupies (soit un peu plus de 100€) pour 4 jours / 3 nuits en aller-simple. Des départs deux ou trois fois par semaine. Nourriture, un matelas sur le pont supérieur, des arrêts dans des petites îles, visite du parc avec les dragons, matériel et arrêts de snorkeling. Pour ce prix là, c’est du vol, et on comprends pourquoi certains de ces bateaux coulent parfois (c’est arrivé à l’un d’entre eux pendant que j’étais en croisière, pas de pertes humaines heureusement).
Ces croisière accommodent de 20 à presque 50 personnes sur un seul bateau selon la saison, les bateaux disponibles et la clientèle. J’ai eu pas mal de chance et me suis retrouvé à un moment ou nous étions à peine plus de 20.
C’est parti pour le luxe
Je pars donc de l’hôtel de Mentigi. Six filles partent pour la même aventure en même temps et un taxi nous emmène vers le port de Bangsal d’où la croisière part. Une fois sur place on se retrouve séparés sur deux bateaux, je me retrouve donc avec Lola, une hollandaise et Hannah et Helena deux anglaises.
On monte sur le bateau et nous découvrons l’endroit ou nous allons vivre pour les quatre prochains jours. Ca peut ne pas paraitre grand chose. Mais passer quatre jours avec les 20 mêmes personnes dans un espace réduit peut s’avérer compliqué. Surtout pour les gens claustro- ou agora-phobes. Et le mal de mer n’arrange rien pour certain(e)s. Pas de problème pour moi en revanche. Le roulis me rends un peu somnolent, voire carrément perché mais rien de désagréable. Et je supporte plutôt bien de passer du temps à ne rien faire. Je le met à profit pour réfléchir ou méditer. Contrairement à ce que mon expérience à Yangon pourrait laisser penser.
Les premières heures sont un peu longues. On profite un peu du paysage, l’île de Lombok avec son volcan le Rinjani défilent lentement.
Le midi on découvre le premier repas. Nourriture indonésienne tout à fait classique. Ce n’est pas fou mais on en a pour son argent et je ne devrait pas mourir de faim sur ce bateau. Le soir venu, on peut profiter du coucher de soleil sur l’océan (vers 18 heures, comme tout les jours en ces lieux aux horloges correctement fixées sur le soleil).
Les escales
Au cours de ces quatre jours on profite donc de plusieurs escales. Entre les escales mon temps à bord se divise entre sommeil (à toutes heures, beaucoup mais pas excellent : couché à 20 heures, diverses siestes dans la journée, levé à 5 ou 6 heures avec le soleil…), observation du paysage défilant lentement, ébahissement complet devant la magie du ciel étoilé, repas et socialisation.
La première escale arrive rapidement, on saute simplement par dessus-bord pour profiter de l’eau chaude (28°C) et salée.
Le premier matin à bord est l’occasion de profiter seul, car tôt, d’un lever de soleil sur l’océan. Quand vient le petit déjeuner, un petit pancake vient essayer de remplir mon estomac vidé par la nuit.
On s’arrête ensuite pour deux heures sur une île plutôt large, habitée. L’occasion de marcher un peu et déranger les locaux (ravis) dans leur activités quotidiennes. Le débarquement cette fois, comme la plupart des suivantes se fait en nageant. L’équipage débarque quelques affaires au sec pour nous avec une caisse et une petite barque.
En début d’après-midi on débarque pour quelques minutes de marche dans la jungle et une belle chute d’eau dans laquelle on s’amuse une petite heure.
Le troisième jour je profite à nouveau d’un lever de soleil impressionnant.
Quelques heures plus tard on débarque pour une petite marche. La plage est comme souvent polluée de plastique mais on essaye de profiter quand même
Au retour au bateau on reçoit enfin le matériel de snorkeling. Et c’est parti pour un petit plongeon parmi les poissons et le corail.
Dans l’après-midi on s’arrête pour snorkeler à Manta Point. C’est l’occasion pour tous d’observer les magnifiques et gigantesques raies manta ! Malheureusement, comme pour toute la vie sous-marine, je n’ai pas de photos. Une GoPro me manque vraiment pour cette partie du voyage.
Le soir on stationne dans une petite baie et organisons une boat-party à l’arrache. Musique à fond et bières. Une vrai soirée possible car tout les passagers sont dans la même tranche d’age. Les deux autres bateaux à proximité ne sont clairement pas dans le même mouvement.
Les dragons
Pour le dernier jour, le programme est normalement de s’arrêter sur l’île de Komodo, puis aller sur Rinca, une île du même archipel. Dans les deux cas le but est de marcher et observer les dragons. Mais comme c’est la saison de reproduction, il est plus probable d’en croisier sur Rinca ou ils se rendent à cet effet et nous choisissons de passer sur Komodo car les dragons sont plus actifs le matin.
Grand bien nous en fait car dès l’arrivée au camp de base on croise deux dragons.
Plus loin dans notre marche on en croise un ou deux autres ainsi que quelques buffles sauvages.
Voilà mon rêve d’enfant enfin réalisé ! Je peux quitter cette croisière tout à fait satisfait.
Après cette étape on reprend la route vers l’ultime destination : Labuan Bajo. Deux ou trois heures plus tard nous arrivons et cette histoire sera pour le prochain article.