La société de surveillance

A moins que vous ne viviez dans le Larzac, vous avez certainement entendu parler ces dernières années des problèmes de confidentialité et de vie privée sur internet.
Pour faire court, un certain nombre de sites web que vous pouvez utiliser quotidiennement enregistrent des données vous concernant. Le but avoué est de personnaliser votre expérience. En effet, quand Facebook vous demande votre date de naissance c’est pour inciter vos amis à vous souhaiter votre anniversaire, quand Google vous le demande, c’est pour ne pas afficher de résultats pornographiques aux mineurs.
Ce qui devient problématique, c’est lorsque sans vous le demander ils enregistrent les pages web que vous visitez et créent un profil secret rassemblant vos gouts et vos intérêts. Ils utilisent ensuite cela pour vous proposer des publicités ciblées ou alors revendent les données anonymisées à des chercheurs et des analystes. Ces pratiques là sont discutables mais à mon sens acceptables parce que c’est votre choix d’utiliser ou non ces services.
Le plus grave, c’est lorsque, comme on pu le révéler Wikileaks ou Edward Snowden, des gouvernements (et pas forcément le votre) commencent à récupérer ces données et les utiliser à des fins politiques…
Si vous pensez n’avoir rien à cacher, je vous laisse approfondir votre réflexion Wikipedia ou bien Youtube.
Mardi dernier, l’assemblée nationale du peuple français a voté une loi renseignement qui légitimise un certain nombre de pratiques qui pourraient nous faire basculer dans cette fameuse société de surveillance décrite dans le fameux roman 1984.
Cette loi n’est pas encore en vigueur, elle doit avant cela passer les étapes suivantes:

  • Le sénat. C’est là que vous pouvez intervenir en appelant les sénateurs et en leur suggérant des amendements, comme cela a pu être fait auprès des députés. Plus de détails sur https://sous-surveillance.fr.
  •  Le conseil constitutionnel. Ce n’est déjà plus de notre ressort, mais peut-être que nos neufs sages de la république protégeront les droits de l’homme et l’article 8 de la CEDH.
  • La promulgation par le président de la république: pas grand espoir ici, mais le président peut tarder à promulguer une loi suffisamment pour qu’elle soit abrogée avant son entrée en vigueur.

Pour ma part, je vais prendre ma sécurité et ma vie privée en main et remettre en question un certain nombre de mes comportements sur internet. Une petite série d’articles va donc suivre celui-ci pour vous expliquer ce que vous pouvez faire plus ou moins facilement pour protéger vos libertés sur Internet.