Reus

Vous le savez, j’aime les god games. Conséquemment, voici mon appréciation sur l’un d’entre eux:

REUS

Donc, jeu indépendant en 2D, Reus est sorti en mai 2013 et est disponible sur steam ou sur son site officiel pour la modique somme de 10€

En ce qui concerne les graphismes, je ne dirais pas que le moteur déchire du poulet, mais l’art est vraiment agréable et c’est une réussite totale avec une ambiance très jolie et détente.

Le gameplay est assez simple à prendre en main mais très compliqué à masterer, ce qui est la marque du jeu sur lequel on peut perdre des heures.

Le joueur contrôle quatre géants sur une petite planète. Chacun de ces géants dispose de différents pouvoirs lui permettant de modeler le monde vierge à son image. Vous pourrez ainsi créer des forêts, des océans et des montagnes puis les peupler. La faune et la flore sont de votre responsabilité, et c’est là que le jeu dévoile tout son intérêt.

En effet, les ressources proches se combinent et s’améliore mutuellement (ou pas). Chaque zone reçoit une valeur de ressource et rapidement les hommes arrivent et fondent des villages. Vous n’avez aucun contrôle sur eux. Mais les villages vont s’agrandir et demander de plus en plus de ressources. A vous de trouver les meilleurs combinaisons pour offrir le plus sur le moins de place.

Si vous êtes bon, votre civilisation va prospérer et inévitablement certains villages en viendront aux mains. Vous pourrez alors faire preuve de favoritisme et utiliser les pouvoirs de destructions de vos géants pour calmer ces petits humanoïdes avant qu’ils ne s’attaquent à vos géants.

Bilan: Un petit jeu sans ambition mais très agréable visuellement, parfait pour perdre un peu de temps et se détendre. Je vous le conseille vivement. (Il me semble que le jeu est disponible uniquement en anglais. Anglophobes, il va falloir s’y mettre)

La nomophobie

La nomomopophlopotibie? C’est quoi ça encore? Ils ont encore inventé une nouvelle phobie inutile, la nanopapulophobie, l’apopathodiaphulatophobie et la paraskevidékatriaphobie c’était pas assez?
Mais non, la nomophobie on t’as dit.

Quoi l’homophobie? Je suis pas n’homophobe moi, j’ai pas peur des orientations sexuelles différentes de la mienne.
Mais non, rien à voir, la nomophobie c’est tout simplement une phobie liée à la peur excessive d’être séparé de son téléphone mobile. Un ami m’a fait découvrir ce gros mot tout récement. Je connaissait évidement le concept, très vendeur, avec tous ces gens qui veulent nous faire peur en nous disant qu’on dépend de machines. Je vais donc partager mes pensés sur le sujet.

Alors oui, premier réflexe, on se dit que c’est complètement c*n, que personne n’a peur de perdre son téléphone. Ah oui? Réflechissez bien. Le matin en sortant de chez vous, vous faites toujours le double check, non? Poche droite: clefs, poche gauche: portable. Vous avez donc aussi peur de juste oublier votre téléphone que d’être enfermé dehors. Vous sortez de chez vous sans votre téléphone? Alors vous avez quelques années de plus que moi ou bien vous faites partie des rares exceptions.

Si vous écoutez quelqu’un d’assez âgé pour être retraité, (et donc avoir passé la majorité de sa vie sans soupçonner la possibilité de l’existence des téléphones portables), eh bien vous entendrez qu’on vit très bien sans, que oui, c’est bien utile mais c’est pas vital.

Maintenant, si vous êtes un actif ou si vous avez des enfants, vous savez à quel point être joignable en permanence est important dans (attention cliché incoming…) notre société hyper-connectée! Votre patron, vos enfants, votre cher et tendre et même vos amis. Vous ne voulez pas perdre le contact. Pire encore, (chose quasi inimaginable pour ceux qui ne sont pas nés dedans) si vous avez moins de 25 ans, le smartphone fait partie intégrante de votre monde RÉEL, vos réseaux sociaux, facebook, snapchat, twitter, yo… sont des connections permanentes avec vos amis qui sont constituants de votre vie même lorsque ils sont absents.

Oui, on dit tous, “Je peux arrêter quand je veux”, se passer du téléphone pendant une semaine en vacances c’est facile. Mais imaginez la même chose pendant les cours ou le travail. La panne de batterie à 16h est désagréable à vivre, l’oubli du téléphone à la maison est ce qu’on connait de plus proche de la fin du monde.

Que faire sans notre smartphone. Sans:

  • Réveil
  • Montre
  • Multi-livre de poche
  • Agenda
  • Calendrier
  • Gameboy
  • Encyclopédie
  • Album photo
  • Journal et magazine
  • Appareil photo
  • Calculatrice
  • Carnet d’adresses
  • Porte documents
  • Carte du monde / GPS
  • Traducteur
  • Pense-bête
  • Baladeur MP3

Évidement qu’on a peur de l’oublier, ce n’est pas un syndrome, ni une maladie, c’est une inquiétude normale de manquer de tout ces outils. Il faut simplement rationaliser et ne pas en faire un anxiété handicapante.

En définitive, wikipédia qui nous indique que 76 % des jeunes de 18 à 24 ans au Royaume-Uni ont tendance à être anxieux quand ils sont sans leur téléphone ou dans l’incapacité technique de l’utiliser (batterie, réseau…) me semble sous-estimer la proportion de la population touché. Mais il me semble que certain médias sur-estiment largement l’importance de cette crainte, tout en lui inventant des raisons farfelues.

Pour ma part, je trouve ce mot amusant et n’hésiterai pas à insulter tous mes amis de nomophobes à la moindre occasion.